GLIZ
Depuis quand faites vous de la musique ?
Flo : je joue depuis tout petit (au début, 10 ans de conservatoire et après en autodidacte pour la guitare, puis le banjo).
Tom (au tuba) et Mitch (à la batterie) : on est des autodidactes, on joue au feeling, comme ça vient.
On a tous joué dans pas mal de groupes variés, du heavy-blues jusqu’à la fanfare!
Quelles sont vos influences ?
On vient d’univers très différents, notre musique se situerait dans un triangle des Bermudes quelque part entre Led Zeppelin, Prince et Radiohead. On défriche des paysages sonores peu explorés, grâce à notre instrumentarium qui n’était à la base pas
taillé pour partir sur les routes du rock. L’idée est d’agglomérer toutes nos racines folk/blues/rock/pop et de créer une musique originale et sincère avec tout ça.
Vos projets avec Gliz ?
On a une belle tournée qui s’annonce pour défendre l’album sur scène. On a envie de jouer l’album avec notre son live devant le plus de gens possible, pour partager notre vision du rock.
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EMEL
L’histoire du dernier album?
Il m’a semblé nécessaire pour Everywhere We Looked Was Burning de remonter à la source, à cette part de l’Univers qu’on a trop peu considérée: la nature. C’est dans ses bras que j’ai retrouvé la flamme pour ma creation ainsi que les armes pour la mener à bien. À la fois théâtre victime de notre débâcle et puissance menaçante, la nature et ses attributs mythiques ont inspiré ce nouvel opus qui invite à l’union, le recueillement et à l’action. EWLWB prend ainsi la forme d’une symphonie lyrique, mystique et parfois gothique, à la découverte de paysages aux airs de visions rêveuses et cauchemardesques. La fragilité qui parcourt le disque, c’est celle de l’équilibre naturel et du lien qui nous retient encore à la vie. Alors que nous regardons tout brûler au-dehors, le temps presse et le risque est grand. Il était donc nécessaire de pointer la beauté, celle de l’Univers, de notre environnement et du véritable sens de nos vies ; mais aussi la violence, celle que nous nous infligeons et celle que la nature pourrait déployer à son tour contre nous.
Musique et influences ?
Les éléments naturels et urbains interviennent beaucoup dans ma production musicale, tantôt sous formes d’assises contemplatives ou de rythmes tribaux.. Je m’intéresse de plus en plus aux textures et au son, au sound design, j’explore et expérimente beaucoup en faisant des allers retours entre matière organique et effets électroniques. On peut dure que ma musique est tres cinematographique, théâtrale meme quand on inclue l’aspect scénique et visuel.. J’essaie d’avoir les oreilles ouvertes et de rester curieuse pour suivre les différents courants musicaux, les anciens et les recents. Ces derniers années je m’inspire beaucoup de Kanye West, notamment ses 3 avants derniers albums, Alessandro Cortini, Je réécoute beaucoup Erik Sati ou Arvo Part. Parmi mes influences moins récentes, Dead Can Dance, Massive Attack, Pink Floyd, Anathema, Tool, Sinead O’conor Fairouz etc.
Un rêve pour le futur ?
De pouvoir continuer a rêver justement, de produire de la musique qui stimule, de pouvoir continuer a chanter, et éradiquer le capitalisme.
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ANEMONE
«Beat My Distance»
En écrivant ” Beat My Distance ”, j’ai grandi en tant que femme, je vivais beaucoup de choses différentes et ressentais beaucoup d’émotions différentes. À un moment donné, je voulais me dépasser comme je n’avais jamais osé le faire avant, par manque de confiance sans doute, écrire et enregistrer ma propre musique avec des personnes que j’adorerais et auxquelles je ferais confiance. «Beat My Distance» était pour moi un moyen de «franchir mes propres limites» en tant que personne et en tant que musicienne, en transformant mes émotions, mes expériences de vie et tout ce que je voyais, en une musique qui pourrait exister à jamais.
Nous nous sommes rencontrés il y a quelques années lorsque j’ai commencé à écrire des chansons. Je cherchais des musiciens avec qui je pourrais partager une vision similaire de la musique et de la vie. J’ai eu la chance de rencontrer Zach a un concert, Miles et Gab dans un bar et Samuel par l’intermédiaire de Miles et Gab!
Mon souvenir le plus cher en ce moment est que nous avons récemment joué dans un festival en France, “Villette Sonique”. Nous avons eu l’opportunité extraordinaire de jouer avec Stereolab, que j’adore, pour leur réunion de 10 ans, devant un super publique à Paris. Ce fut une expérience incroyable et nous sommes très chanceux de les avoir rencontrés et de faire partie de ce festival.
L’avenir est prometteur! J’ enregistrerai très bientôt de nouveaux morceaux pour le prochain chapitre d’Anemone. !
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FRANCIS LUNG
‘A Dream Is U‘ ne suit pas vraiment un récit, c’est plutôt une collection d’histoires courtes qui explorent des sentiments d’aliénation, d’évasion, de dépendance et de rêves sous de nombreuses formes. Le style du disque s’est façonné lentement sur une période d’environ trois ans. J’écrivais des chansons pour mon premier EP et parfois certains morceaux différents arrivaient et venaient s ‘ajouter, comme ‘I Wanna Live In My Dreams’ qui ne correspondaient pas au style du reste de mes compositions. Elles me rappelaient des chansons pop des années 60 et 70. Au fil du temps je continuais a écrire et quand toutes les chansons ont été là , j’ai commencé à y voir clair, l’ordre des morceaux s’est imposé. J’ai appris beaucoup de choses sur la construction d’un albums avec la réalisation de ‘A Dream Is U’.
Il y a toujours beaucoup de nouveaux groupes à Manchester, et ils sont tous différents. Je pense que comme la ville est assez petite, tout le monde se connaît. Personne ne veut sonner de la même manière, il y a donc une grande diversité. La plupart des artistes sont également des promoteurs indépendants et ont donc beaucoup d’autonomie, ce que je respecte.
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Photo: Philippe MAZZONI